L’afflux d’étudiants en première année de Licence STAPS pose de gros problèmes dans les UFR et départements STAPS, notamment en ce qui concerne les enseignements pratiques d’activités physiques et sportives. C’est d’ailleurs un des arguments principaux retenus par les directeurs pour demander la définition de capacités d’accueil.
Il est tentant face à cette situation de préconiser la réduction des volumes d’enseignements sportifs en première année de Licence, ou a minima de reporter une partie de ces enseignements en seconde et troisième année, où la pression des effectifs est moindre.
Nous rappelons que la licence STAPS est organisée à partir d’un référentiel exigeant, notamment en termes de volume de pratique sportive. Ce volume de pratique est essentiel pour la reconnaissance des diplômes par les milieux professionnels, et pour l’employabilité de nos étudiants. Rappelons aussi que les étudiants, après l’obtention de leurs deux premières années de Licence, peuvent obtenir une carte professionnelle d’animateur-technicien des Activités Physiques et Sportives. Réduire les volumes de pratique pourrait avoir des conséquences néfastes sur les compétences professionnelles de nos étudiants, notamment en ce qui concerne la gestion de la sécurité du public.
Les pratiques sportives font partie du cœur de métier des formations STAPS. A l’heure où l’université s’attache à définir les parcours de formation en termes de compétences, où l’insertion professionnelle devient un objectif prioritaire, on ne peut que s’inquiéter d’une gestion des effectifs qui sacrifierait ces enseignements essentiels. La conférence des Directeurs STAPS, lors de son séminaire de Lyon, a clairement affiché son attachement au maintien des volumes de pratique sportive dans l’offre de formation.