Le Sport-Santé remis en cause par le Sénat

Nous avons accueilli avec satisfaction le projet de Loi de modernisation du système de santé, qui notamment dans son Article 35 bis A prévoyait que le médecin traitant, dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une maladie de longue durée, puisse prescrire une activité physique adaptée. Cette disposition représente une belle opportunité de valoriser les professionnels issus de la formation universitaire en Activité Physique Adaptée et Santé Nous avons appris cet été que lors de l’examen en Commission des Affaires Sociales du Sénat, deux des trois amendements du projet de loi ont été supprimés. Ces amendements concernent l’inscription de l’activité physique et du sport comme outil de la politique nationale de santé publique (article 1), et le fameux article 35 bis A dont nous parlions précédemment.

Cette position est incompréhensible, pour ne pas dire choquante : elle est en désaccord avec les positions des députés qui ont voté ces deux mesures à l’Assemblée. Elle va à l’encontre du bon sens et de la demande des Français en matière de santé publique, sans parler des professionnels de la santé et des activités physiques et du sport qui sont depuis longtemps convaincus que le sport santé doit bénéficier d’une reconnaissance légale. Sans compter également, les multiples études internationales qui mettent en évidence les bienfaits d’une activité physique adaptée en matière de prévention primaire, secondaire, et/ou tertiaire.

Cette position est surtout une régression majeure après les espoirs soulevés par les débats en première lecture à l’Assemblée qui ont montré que l’activité physique et le sport étaient une thérapeutique non médicamenteuse efficace et digne d’être enfin inscrite dans la politique de santé publique.

C’est pourquoi nous demandons solennellement que lors du débat en séance publique du 14 septembre prochain, ces deux amendements soient redéposés dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée et qu’ils soient soutenus en séance afin que les personnes souffrant d’affections longue durée puissent bénéficier d’une activité physique et sportive encadrée et que le sport fasse partie intégrante de la politique nationale de prévention.

La C3D et le CNU STAPS ont cosigné une lettre dans ce sens, adressée aux membres du Sénat (voir le fichier lié ci-dessous). Vous êtes tous invités à relayer ce courrier auprès de vos sénateurs.

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