Le président du Syndicat National des Moniteurs de Ski Français, M. Gilles Chabert , a lâché dans le dernier numéro de la revue Trace Magazine une attaque pour le moins surprenante : «…sachez que contrairement à la formation des STAPS qui ne forme à aucun métier, donc à aucun débouché sur le monde du travail (aujourd’hui, il y en a 45000 et on continue à en fabriquer), l’ENSA forme à un métier où 100% des reçus ont du travail».

Et M. Chabert de conclure : « Comme vous pouvez le constater, je suis en pleine forme ». Rétablissons quand même la réalité : C’est près de 53000 étudiants qui sont accueillis dans la filière STAPS. La récente enquête publiée par le ministère début 2015 révèle des taux d’insertion professionnelle de l’ordre de 92% pour les titulaires d’un master STAPS, confirmant les chiffres des enquêtes précédentes de 2009 et 2005. 86% sont des emplois pleins. Enfin près de 60% est étudiants STAPS travaillent dans le secteur privé.

Alors ou bien M. Chabert ne connaît pas ses dossiers, et il s’agit d’une incompétence inquiétante de la part du responsable d’un syndicat national, ou alors il s’agit d’une agression gratuite, étonnante au moment où l’université essaie de construire des relations constructives avec le mouvement sportif et son ministère de tutelle.