STAPS : 3200 places supplémentaires, 90 créations de postes d’enseignants

La mise en œuvre du Plan Etudiants, en ce qui concerne les STAPS, est l’objet de multiples rumeurs, souvent erronées ou détournées à fins politiques. La plate-forme ParcourSup elle-même comporte quelques erreurs, qui devraient être rapidement corrigées. Enfin, la C3D avait explicitement recommandé la prudence aux directeurs STAPS dans l’affichage de leurs capacités d’accueil, tant qu’ils n’obtiendraient pas l’assurance des moyens qui leur seraient accordés. Les données présentées ici ont été directement collectées auprès des directeurs d’UFR ou département STAPS, a priori les mieux placés pour fournir des données objectives et actualisées.

Il faut savoir cependant que les négociations sont toujours en cours dans les rectorats et les universités, et dans des conditions très différentes d’une académie à l’autre. Dans certaines académies les moyens ont été actés très rapidement et les postes pourront être publiés lors de la campagne synchronisée, plus souvent les recrutements ne pourront être réalisés qu’au fil de l’eau. Enfin dans certaines universités les budgets alloués ne semblent pas suffisants pour assurer des recrutements pérennes et l’on s’oriente plutôt vers le recrutement de contractuels. Les chiffres que nous donnons doivent donc être considérés avec précaution. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse, mais donnent une image de la situation actuelle.

En Licence, la capacité d’accueil nationale passerait de 17345 places à 20187 places (+2842). En DEUST, on passerait d’une capacité de 448 places à 806 places (+358), ce qui correspondrait à 3200 places supplémentaires offertes aux néo-entrants à la rentrée 2018. Rappelons que le premier pointage réalisé sur ParcourSup le 22 janvier ne faisait apparaître que 1989 places supplémentaires. Le chiffre de 3200 places est sans doute plus proche des capacités définitives.

Le recensement des postes créés pour absorber ces nouveaux étudiants s’élèverait à 65 postes d’enseignants de statut second degré, 30 postes d’enseignants-chercheurs, et 10 postes administratifs. Nous donnons ce chiffre avec toutes les réserves liées aux éléments dont nous avons parlé plus haut. Certains directeurs ont d’ailleurs préféré réserver leurs réponses, afin de ne pas obérer leurs chances d’aboutir positivement. Les négociations sont difficiles, souvent opaques. Même si l’on a annoncé que les filières ayant fait l’effort d’accroître leurs capacités d’accueil et les filières en tension (les STAPS sont en bonne place sur ces deux critères) seraient prioritaires dans l’attribution des moyens du Plan Etudiants, certaines décisions locales ont été décevantes.

L’objectif n’est pas d’étaler un satisfecit béat, mais de tenter de dresser un bilan toujours provisoire d’une situation encore mouvante. Disons qu’après avoir traversé des périodes de doute au cours de ces derniers mois, les tendances se dessinent de manière assez satisfaisante. Nous avions insisté dès le début des discussions sur la nécessité d’accroître les capacités d’accueil en STAPS, et de diversifier les voies de réussite à l’université, si l’on ne voulait que les nouvelles procédures d’affectation à l’université ne débouchent sur une sélection brutale. Il me semble que les STAPS ont clairement joué le jeu. Nous avons poussé les murs lorsque cela était possible, dans certaines académies de nouveaux centres de formation ont été créés. De nouveaux DEUST ont été mis en place, assurant une diversification salutaire de nos formations. Les moyens promis par le ministère ont effectivement été alloués, même si l’on peut toujours en regretter la parcimonie et les arcanes de leur affectation définitive. Certains projets sont à l’étude, qui permettront sans doute de poursuivre cet accroissement des capacités d’accueil lors des rentrées prochaines.

Nous travaillons maintenant à la procédure de traitement des candidatures, qui commencent à s’accumuler sur ParcourSup. Notre objectif est de proposer un système transparent, qui pourrait être exploité de manière identique pour toutes les formations STAPS des universités françaises. Le système d’attendus que nous avons proposé est plutôt bien accueilli, et jugé équilibré et non élitiste (du moins par les parents et élèves que nous avons rencontrés en nombre lors des Salons et autres Forums). Nous avons l’impression d’avoir anticipé un certain nombre de problèmes, même s’il faudra sans doute attendre de mettre en œuvre nos procédures pour juger de leur pertinence.

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