Tensions dans les UFR et Départements STAPS

Avec l’accroissement des effectifs en STAPS, il fallait s’attendre à ce que des tensions apparaissent lors de la rentrée universitaire. Ainsi à l’UFR STAPS de l’université de Guadeloupe, les étudiants ont entamé un mouvement pour protester contre leurs conditions d’études : manque de salles, d’enseignants et d’installations sportives. Ces dernières années le nombre d’étudiants a été multiplié par quatre et rien n’a été prévu pour les accueillir décemment.

Au département STAPS de Chambéry, les enseignants ont démissionné de leurs responsabilités pédagogiques, face à l’accroissement des effectifs et à l’absence de considération de la direction de l’UFR Science et Montagne dont ils dépendent. Au-delà du manque de locaux, c’est le déficit d’encadrement qui est pointé, alors que d’autres départements de l’UFR semblent plus confortablement dotés et possèdent des postes vacants. Le département STAPS doit faire appel à de nombreux vacataires pour faire face à la demande, au détriment de la qualité de la formation (voir le communiqué de presse du Bureau des étudiants).

On peut ajouter à cette liste l’UFR STAPS de Toulouse, qui connaît depuis fin septembre un mouvement de grève des personnels administratifs et enseignants, relayé par les étudiants, là aussi motivé par des conditions déplorables d’exercice, le sur-effectif et le sous-encadrement.

Dans tous les cas les structures STAPS se sentent clairement délaissées par leurs tutelles. Il ne suffit pas que le ministère accorde des rallonges budgétaires face aux difficultés actuelles. Encore faut-il que les universités acceptent de faire face honnêtement à leurs missions de service public, et répartissent leurs moyens en fonction des charges effectives de leurs composantes. De même pour les UFR envers leurs départements. Que la situation des universités soit délicate est concevable. Mais que la gestion des universités crée des bulles de précarité en leur sein, c’est plus difficilement acceptable.

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