A l’heure où les STAPS sont reconnues comme filière « sous tension », où tout le monde cherche des solutions pour cette masse de lycéens qui souhaitent rejoindre les métiers du sport, l’USQV planifie la fermeture de son Département STAPS. On sent que l’USQV a le service public chevillé au corps.

Depuis plusieurs années la fermeture de ce département a été délibérément organisée. L’université a systématiquement récupéré les supports budgétaires des postes libérés par les départs à la retraite et les mutations. Les initiatives du Département STAPS pour faire évoluer son offre de formation ont été muselées. Le directeur du Département a subi un isolement administratif que l’on qualifierait volontiers de harcèlement au travail. Il vient d’annoncer à ses étudiants qu’il ne pouvait poursuivre son investissement, pour raisons médicales. C’est une soixantaine d’étudiants de Licence qui se voient ainsi privés d’encadrement pour finir leur formation.

Nous avons plusieurs fois alerté la communauté universitaire à propos de la situation du Département STAPS de l’USQV (voir notamment : A l ‘UVSQ, les formations STAPS servent de variable d’ajustement, le 12 décembre 2014 ; La disparition programmée du Département STAPS de Versailles, le 20 juin 2014 ; Le Département STAPS de Versailles en danger, le 30 novembre 2013). Visiblement rien n’a pu enrayer la machine infernale.

La Conférence des Directeurs de STAPS s’émeut du sort réservé à ce collègue unanimement apprécié, et aux étudiants qui ont cru pouvoir faire confiance à l’université. Plus largement, elle s’inquiète fortement que l’autonomie des universités débouche sur des évolutions qui mettent en péril l’accueil des étudiants.

Didier Delignières Président de la C3D